La transformation de la matière dans une permanence de décomposition et de recomposition traduit une notion de temps; un rythme temporel, Mais quelles en sont les formes, les traces persistantes dans la durée, leurs continuités ?
Ce sont les mécanismes qui constituent l’existence, et son prolongement, qui m’interrogent, extraire les formes universelles, approcher la matière pour approcher l’existence ds sa continuité matérielle ou dans une correspondance au céleste ;
J’aborde ce thème par des représentations symboliques, que j’exprime avec la technique photographique, picturale, ou l’installation.
Généralement, ces représentations sont constituées de formes essentielles, avec une récurrence à présenter une matière qui se dilue, d’encre évanescente, des formes d’objets ou de corps vidés de leur consistance, laissant subsister leurs auréoles formelles, ultime frontière entre l’absence et la présence. Composées de métaphores, elles traduisent un état ambivalent entre le solide et la trace, l’ordre et l’aléatoire, tel un écho aux paradoxes de l’existence complexe et fugace.
Mes recherches se réfèrent au minéral, ou à l’imagerie scientifique, que j’observe comme un répertoire des traces du temps, elles constituent un langage graphique, un énoncé, que j’attache au développement de mes images, et qui me donne à approcher le temps à travers la perception d’une matière soumise aux lois physiques de l’univers.